Le château Esterházy dans la ville hongroise de Fertöd date du 18e siècle et est également appelé à juste titre le "Versailles hongrois". Le compositeur Joseph Haydn y a passé de nombreuses années en tant que compositeur de la cour et a créé un grand nombre de ses œuvres à Fertöd.
Le château hongrois Esterházy se trouve à la périphérie de Fertöd, dans l'ouest de la Hongrie, près de la frontière autrichienne, à environ 25 km de Sopron. Le magnifique château de la famille Esterházy compte parmi les plus grands et les plus beaux châteaux rococo de Hongrie. La façade de l'impressionnant château est mise en valeur par un magnifique jardin de château.
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Quel est le meilleur moyen de se rendre au château de Fertöd ?
Ce château enchanteur est facilement accessible en voiture par le Seewinkel autrichien, à l'est du lac de Neusiedl. Une autre possibilité est de s'y rendre à vélo, car l'idyllique piste cyclable Grenzland, qui fait le tour du lac de Neusiedl, passe directement devant le parc du château.
Naissance du "Versailles hongrois
Le château d'Esterházy était à l'origine un petit pavillon de chasse appartenant au prince Michael Esterházy. Cependant, le prince Nicolas Ier décida en 1746, après son voyage à Paris, de transformer le château sur le modèle de Versailles et chargea les architectes de la cour viennoise Johann Ferdinand Mödlhammer et Melchior Hefele de la direction des travaux.
La transformation du petit château en la magnifique construction actuelle a duré 46 ans. Les pierres utilisées pour la construction du château ont été achetées en Autriche et proviennent des carrières de St. Margarethen dans le Burgenland et d'Eggenburg en Basse-Autriche. Des similitudes évidentes entre le château d'Esterházy et le château de Versailles à Paris, mais aussi le château de Schönbrunn à Vienne, sont visibles.
Nicolas Esterházy est décédé en 1790 et ni son successeur direct, Anton, ni ses enfants n'ont voulu vivre dans cette petite ville isolée. Ce n'est que 100 ans plus tard, lorsque la famille eut de nouveau de l'argent, que Nicolas IV et sa famille s'installèrent dans le bâtiment préalablement rénové. Après la Seconde Guerre mondiale, la famille Esterházy a été expropriée en Hongrie et le château est à nouveau tombé en ruine. Aujourd'hui, il est préservé par l'État hongrois et sert de musée et de lieu de manifestation.
Intérieur somptueux du château Esterházy
Une fois la porte principale franchie, on découvre une cour intérieure idyllique avec des allées de gravier et de magnifiques parterres de fleurs. La partie centrale du château Esterhazy fait aujourd'hui office de musée et peut être visitée dans le cadre de visites guidées qui durent une bonne heure.
L'immense château comprend 126 pièces, toutes plus somptueusement décorées les unes que les autres. Il faut par exemple souligner la salle de banquet, dont le plafond est orné d'une peinture représentant le dieu grec Apollon dans son char.
L'impressionnante bibliothèque de 22 000 volumes et la Sala Terrana, qui ressemble à une grotte d'inspiration italienne avec un plafond peint d'anges regroupés autour de la lettre "E" pour "Esterházy", valent également le détour. Le château abritait également deux opéras, un théâtre de marionnettes et une salle de concert de 400 places, qui a malheureusement été victime d'un incendie en 1779.
Dans une aile latérale, deux écoles ont été créées, l'une pour l'horticulture et l'autre pour les affaires commerciales, qui travaille en collaboration avec l'académie commerciale autrichienne de Frauenkirchen et dispense un enseignement bilingue.
Visiteur célèbre : Joseph Haydn
Le compositeur autrichien Joseph Haydn, compositeur de la cour des Esterhazy et fondateur du classicisme viennois, a passé de nombreuses années de sa vie ici, ainsi qu'au château des Esterházy à Eisenstadt, dans le Burgenland. En tant que compositeur de la cour, il suivait le prince et séjournait donc le plus souvent à Eisenstadt en hiver et à Fertöd en été dans son propre appartement de quatre pièces.
Le château hongrois d'Esterházy a par exemple accueilli en 1772 la première représentation de la célèbre "Symphonie d'adieu", au cours de laquelle un seul musicien finit par jouer le morceau festif dans la fosse d'orchestre.
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