Le majestueux pont de 33 arches de la ville iranienne d'Ispahan date du règne des Safavides et est considéré comme un chef-d'œuvre architectural et un symbole d'Ispahan.
Le pont de 33 arches de la grande ville iranienne d'Ispahan, au centre du pays, date de l'époque des Safavides, qui ont régné pendant 200 ans à partir du début du 16e siècle. Il relie Ispahan au quartier arménien de Julfa sur la rive sud du fleuve Zavendah Rud et est considéré comme le chef-d'œuvre de la construction de ponts safavides dans tout l'Iran.
Le pont à 33 arches est appelé "Si-o-se Pol" dans la langue locale ("Si-o-se" signifie 33) et est l'un des trois ponts qui enjambent le Zavendah Rud, avec le Pol-e Shahrestan et le Pol-e Khaju. En 1602, il a été commandé par le Shah Abbas Ier et construit par un Iranien d'origine géorgienne du nom d'Allahverdi Khan Undiladze avec des piliers en pierre et des briques. C'est la raison pour laquelle le pont est également connu en dehors de l'Iran sous le nom de pont Allahverdi Khan.
Comme son nom l'indique, le pont est composé d'arches en forme d'arcades qui s'alignent sur une chaîne de 33 arches circulaires au total, semblables à des aqueducs. Avec une longueur de près de 300 mètres et une largeur de près de 15 mètres, il représente le plus long pont de la ville et est considéré comme l'emblème d'Isphahan.
De chaque côté, de larges volées de marches invitent à pénétrer dans les promenades qui s'étendent à gauche et à droite du majestueux pont.
Maison de thé du pont 33 arches
Une arche plus grande à l'extrémité du pont abrite une maison de thé d'où l'on peut admirer la vue sur la rivière tout en dégustant une tasse de thé relaxante ou une chicha. À l'origine, on pouvait admirer des fresques artistiques dans cette maison de thé, mais elles ont été retirées en raison de leur prétendue obscénité. L'"étage" supérieur du pont est réservé aux piétons.

Pont sur terre
La vue et l'aspect du pont à 33 arches sont d'ailleurs particulièrement bizarres pendant les mois chauds d'été. Il arrive en effet régulièrement que le Zavendah Rud s'assèche jusqu'à la dernière goutte. Les arches artistiques semblent alors s'étirer inutilement au-dessus de la large plaine désertique du lit de la rivière asséchée par la poussière.
Si le fleuve a suffisamment d'eau, le pont à 33 arches peut également être admiré depuis une croisière romantique dans l'un des bateaux en forme de cygne.