Vue de l'extérieur, Héraklion est une ville de béton peu attrayante. Au deuxième coup d'œil, la capitale de la Crète révèle, au milieu de ses puissants remparts, son passé florissant, ses excellents musées et ses tavernes accueillantes où l'on peut déguster une cuisine typiquement crétoise.
Héraklion est la capitale de la Crète et donc aussi son centre économique, culturel, administratif et touristique. La plus grande ville de l'île est celle qui compte le plus d'habitants, le plus de béton armé et d'asphalte, le plus de musées, le plus d'hôtels, de tavernes et de bars, la vie nocturne la plus débridée et le plus de touristes. Héraklion, et surtout sa vieille ville, font partie de notre top 10 des attractions touristiques de Crète.
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Se rendre à Héraklion
Pour la plupart des voyageurs en Crète, Héraklion, avec son unique aéroport international, représente la porte d'entrée des vacances sur l'île. Un bus part de l'aéroport toutes les 10 minutes environ pour le centre-ville (bien moins cher qu'un taxi).
De nombreux bateaux d'excursion et de croisière s'arrêtent également chaque jour dans le plus grand port de l'île. Après avoir dépassé Agia Pelagia en voiture de location sur la route nationale et que la route s'incline lentement vers la mer, le regard se pose sur une mer de maisons comparativement gigantesque.
Histoire d'Héraklion
L'origine d'Héraklion remonte à l'époque minoenne. À cette époque, il y a environ 3500 ans, Héraklion était le port maritime de la ville voisine de Knossos, dont le célèbre palais du roi Minos compte aujourd'hui parmi les sites archéologiques les plus importants de Grèce.
Héraklion doit toutefoissa situation actuelle aux Arabes, qui ont construit la capitale actuelle de la Crète en 824. Les Vénitiens et les Turcs ont continué à développer la ville, alors appelée Candia, et ont construit de puissantes fortifications, comme l'énorme fort vénitien sur le port.
La ville ne s'appelle Héraklion que depuis 1898, lorsque la Crète a été libérée des Turcs. A l'époque, toutes les constructions ottomanes ont été détruites et les bombardiers de la Seconde Guerre mondiale ont à leur tour détruit les deux tiers de la vieille ville historique. La reconstruction qui s'en est suivie s'est faite sans grand respect pour les structures historiques, mais Héraklion a tout de même conservé une certaine magie et un certain charme.
IMAGES : Vieille ville d'Héraklion
Galerie de photos : Héraklion en Crète
Curiosités dans la vieille ville d'Héraklion
Le centre historique de la ville est la principale attraction touristique d'Héraklion et peut être facilement visité à pied en une journée. Hormis la vieille ville, Héraklion se compose en grande partie de façades en béton peu attrayantes. Entouré sur trois côtés par les fortifications historiques, il est facile de s'orienter dans le centre-ville - en cas de doute, il faut toujours longer les remparts.
Dans les impasses sinueuses, on peut découvrir de nombreuses jolies maisons de ville, entre lesquelles se trouvent toujours des vestiges d'un passé lointain sous forme de ruines, de fontaines ou de statues. De nombreux cafés et tavernes permettent de reprendre des forces lors des promenades en ville, et de jolies boutiques et magasins de souvenirs proposent des souvenirs crétois typiques à ramener chez soi.
Conseil : les places de parking sont rares à Héraklion et, surtout dans le centre, elles sont en grande partie très chères. Le mieux est de se garer dans une ruelle latérale et de se rendre à pied dans la vieille ville (ce qui est malheureusement plus facile à dire qu'à faire). Le parking "Central Parking" près du musée archéologique est également un bon conseil.
Vieux port et forteresse vénitienne de Koules
Le port historique d'Héraklion a été créé par les Vénitiens en même temps que la puissante forteresse de Koules, au bout de la longue jetée. Il était alors l'un des ports les plus importants de la République de Venise. Son intérieur rappelle un château médiéval avec ses épaisses portes en bois et ses voûtes sombres percées de meurtrières. Aujourd'hui, devant les cafés et les tavernes confortables, les bateaux de pêche se balancent sur les vagues glougloutantes à côté de voiliers élégants. Seul inconvénient : le vent souffle toujours sur la promenade.
Le mur d'enceinte correspondant est long de plus de 5 kilomètres et est presque entièrement conservé avec ses fossés de rempart, ses tours et ses bastions. Pendant 21 ans, les Turcs n'ont eu aucune chance de prendre la ville. Elle est suffisamment large pour qu'on puisse y marcher et même y circuler à vélo - et donc idéale pour s'orienter et découvrir "d'en haut" la vieille ville d'Héraklion qui vaut le détour.
Du port à la place Venizelou
En traversant la zone piétonne de la rue du 25 août, de style classique, on passe devant la Loggia du 17e siècle, l'actuel hôtel de ville et le plus beau bâtiment d'Héraklion.
Nous passons ensuite devant les deux églises d'Agiou Titou, avec son crâne hautement vénéré de saint Titus, et d'Agio Markou, avec son plafond en bois ouvragé et son tronc de minaret, pour arriver à la Platia Venizelou, l'une des deux places principales d'Héraklion.
Les deux boulangeries du côté sud sont censées proposer les meilleurs "bougatsa" (strudels fourrés de différentes manières) de toute la ville.
Fontaine Morosini (Fontaine du Lion)
Au centre de la Platia Venizelou trône la fontaine Morosini. Elle a été construite en 1628 par le gouverneur vénitien Francesco Morosini afin d'améliorer l'approvisionnement en eau potable d'Héraklion. La fontaine dite "du Lion" est considérée comme le centre officieux de la vieille ville d'Héraklion.
La place Ekaterini et ses églises
A trois pâtés de maisons au sud-ouest de la Platia Venizelou se trouve la place Agia Ekaterini, entourée de trois églises. L'immense église Cathédrale d'Agios Minas datant du 19e siècle est la première à attirer l'attention. Elle compte parmi les plus grandes cathédrales de Grèce, est aujourd'hui le siège de l'évêché de Crète et impressionne surtout par son imposante décoration intérieure.
On appelle également Agios Minas une petite église à deux nefs située un peu en dessous de la cathédrale. Mais elle est généralement fermée aux visiteurs. La troisième est l'église Agia Ekaterini Sinaiton, datant de 1555, sous les coupoles de laquelle on ne célèbre plus de messes, mais qui sert de musée d'icônes avec des pièces des 15e et 16e siècles.
Musées d'Héraklion
Il est pratiquement impossible de visiter tous les musées d'Héraklion en deux semaines de vacances en Crète, d'autant plus que la plupart des voyageurs ne passent qu'un ou deux jours dans la capitale. Cependant, le musée national archéologique, qui abrite la plus grande collection au monde de la première civilisation européenne, est à ne pas manquer.
Musée national archéologique
Prévoyez au moins deux heures pour une visite du musée archéologique national de Crète, mondialement connu. Après le musée national d'Athènes, celui d'Héraklion abrite la plus importante collection d'objets antiques de Grèce et la plus grande exposition au monde sur la civilisation minoenne. Parmi ses points forts, on trouve le diskos de Phaistos avec la plus ancienne inscription du monde, les déesses serpents en faïence vieilles de 4.000 ans et le rhyton à tête de taureau artistiquement travaillé.
Musée historique d'Héraklion
Le musée historique se trouve à quelques minutes à pied du centre et présente la Crète au fil de l'histoire, du 4e siècle après Jésus-Christ à nos jours. Il s'inscrit ainsi dans la continuité des pièces exposées au Musée archéologique national. On peut y voir, entre autres, l'art folklorique crétois et l'unique tableau du peintre El Greco en Crète. Une salle spéciale est consacrée au célèbre écrivain crétois Nikos Kazantzakis.
Musée d'histoire naturelle d'Héraklion et Cretaquarium
Outre la flore et la faune intéressantes de la Crète et de la Méditerranée, des statues de dinosaures de 10 mètres de haut impressionnent ici. Un simulateur permet de vivre de près un tremblement de terre. Les amoureux des animaux trouveront également le Cretaquarium intéressant. Le plus grand aquarium de l'île présente le monde sous-marin de la Méditerranée.
Musée des icônes dans l'église Agias Ekaterinis
L'église Agias Ekaterinis abrite la plus belle collection d'icônes de toute la Crète. Non loin de là, dans Odos Chandakos, se trouve l'atelier de Voula Manoussakis, une célèbre peintre d'icônes qui aime que l'on regarde son travail par-dessus son épaule. On trouve également quelques cafés très sympathiques dans la même ruelle.
Shopping et gastronomie à Héraklion
Pour faire du shopping à Héraklion, le mieux est de se rendre à Odos 1866. Cette rue traditionnelle de la capitale crétoise regorge de boutiques crétoises typiques et se perd presque dans la foule le matin.
On peut y acheter des souvenirs allant du kitsch à l'artistique, des herbes aromatiques de l'île, de l'huile d'olive très fine, du café grec fraîchement torréfié et bien d'autres choses encore. Et là où il y a tant de stands de marché, les tavernes rustiques ne sont pas loin non plus. La petite Odos Theodosaki propose la meilleure cuisine maison crétoise à base de légumes, de poisson et de viande.
Conseil : le parc Georgiadi accueille deux fois par semaine un marché bio proposant un large éventail de fruits et légumes, d'olives, de fromage de brebis, de poisson, de viande, de fruits secs et de noix.
L'Odos Daidalou, qui bifurque à la fontaine Morosini et mène jusqu'à la Platia Eleftherias, attire également les amateurs de shopping avec ses nombreuses boutiques qui confèrent à Héraklion l'atmosphère d'une grande ville moderne. Pour les repas copieux, l'Odos Marinelli est également la bonne adresse.
On y trouve quelques rakidika, du nom du raki, l'alcool anisé typique de la Grèce. Ils sont parfaits pour les gourmets qui veulent goûter à la cuisine crétoise, car les portions sont si petites et si peu chères qu'on en commande deux ou trois - le tout accompagné de vin ouvert et d'un coucher de soleil parfait.
Tombeau de Nikos Kazantzakis
Un peu plus loin du centre-ville (à environ 15 minutes à pied) se trouve la dernière demeure de Nikos Kazantzakis, sur le bastion Martinengo, le point le plus au sud des remparts de la ville. En raison de ses opinions peu orthodoxes, il n'a pas pu être enterré dans un cimetière ecclésiastique.
L'écrivain crétois est surtout célèbre pour son roman "Alexis Zorba", qui a également été adapté au cinéma. La tombe, très simple, n'est pas clôturée et porte l'inscription qu'il a lui-même choisie : "Den elpiso tipota. Den fowame tipota. Ime leftheros". ("Je n'espère rien, je n'ai peur de rien, je suis libre") Rien que la vue sur Héraklion vaut absolument le détour !
