Depuis la découverte de la houille dans le nord de la France, l'urbanisme et les conditions de travail à Lens ont été entièrement orientés vers l'exploitation minière sur une période de trois siècles.
Le long de la frontière entre la Belgique et la France, la houille a été exploitée à grande échelle, surtout à la fin du 20e siècle. Mais aujourd'hui, la ville de Lens, en proie à une faible conjoncture, n'a plus rien à voir avec le miracle économique de l'époque. Les mines de charbon abandonnées et les cônes de charbon sombres sont toujours les témoins muets d'une ville minière autrefois florissante.

Le bassin minier du nord de la France inscrit au patrimoine mondial de l'humanité
Les vestiges de l'exploitation de la houille dans les régions du Nord et du Pas de Calais sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2012 en tant que Bassin houiller du Nord de la France.

Sur un territoire d'environ 120.000 hectares, plus de 100 bâtiments documentent le passé de l'ancien miracle économique, qui a joué un rôle important dans l'histoire de l'industrie européenne.
Pendant plus de trois siècles, l'urbanisme et les conditions de travail à Lens ont été axés à cent pour cent sur l'exploitation minière.
Outre les mines de charbon abandonnées, le bassin minier du Nord de la France comprend également des voies ferrées, des cités ouvrières, des écoles, des hôpitaux, des bâtiments d'entreprises, d'anciennes résidences d'entrepreneurs, des mairies, des installations sportives et des églises, comme la jolie église Saint-Edouard.
Histoire de l'exploitation du charbon à Lens
C'est en 1660 que des gisements de houille prometteurs ont été découverts pour la première fois dans le nord de la France. Des fouilles ciblées à partir de 1716 ont mis au jour d'autres mines qui ont été exploitées à grande échelle à partir de la fin du 18e siècle sous l'égide de la Compagnie des mines d'Anzin, fondée en 1757.
Pendant la Première Guerre mondiale, la ville a subi de graves dommages et l'exploitation de la houille a été temporairement interrompue. La reconstruction qui suivit la fin de la guerre fut anéantie par la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle Lens subit à nouveau de plein fouet les bombardements anglo-américains.
Dans les années 1960, l'extraction de la houille a connu un nouvel essor et l'économie de Lens a de nouveau prospéré. Mais en 1986, l'exploitation minière a pris fin et la dernière mine de charbon a été fermée. Une tragédie pour l'économie de Lens, qui compte aujourd'hui parmi les régions les plus pauvres de France.

On essaie de plus en plus de stimuler le tourisme à Lens. Les bâtiments historiques de l'industrie houillère sont notamment mis à contribution. Depuis décembre 2012, le musée d'art Louvre-Lens, situé dans l'ancienne mine de charbon n° 9, attire les visiteurs avec succès.