Palais d'été impérial à Beijing (Pékin), Chine

Le Palais d'été impérial de Pékin est considéré comme le summum de l'architecture et de l'aménagement paysager chinois. Construit au 18e siècle, il a été détruit et reconstruit à de nombreuses reprises. Aujourd'hui, ses jardins, ses pavillons et le lac Kunming qui le borde sont synonymes de détente, d'harmonie et de beauté.

L'appellation "Palais d'été impérial" donne plutôt une image en dessous de la réalité de ce gigantesque complexe situé dans la capitale chinoise, Pékin. Cette immense œuvre d'art composée de bâtiments et de jardins fait partie de notre top 10 des attractions touristiques de Chine.

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Le Palais d'été impérial est situé sur un terrain de près de 3 kilomètres carrés au nord-ouest de Pékin, entre les rives du lac Kunming, qui représente le yin féminin, et la colline de la longévité, qui représente le yang masculin.

Culturellement, le Palais d'été est si précieux car il représente de manière optimale la philosophie et la mise en œuvre de l'art chinois unique de la conception de jardins. L'art de vivre chinois peut être reproduit 1:1 entre les chefs-d'œuvre de l'architecture et de l'aménagement paysager chinois. Depuis 1998, il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

IMAGES : Palais d'été impérial à Pékin (Beijing)

Galerie de photos : Palais d'été impérial à Pékin

Construction du Palais d'été impérial à Pékin

Vers 1750, l'empereur Qianlong fit construire le palais d'été impérial pour sa mère à l'occasion de son 60e anniversaire. Jusqu'en 1764, des jardins artistiquement aménagés, des habitations spacieuses, des cours d'eau pittoresques, des arcades féeriques, des ponts impressionnants et des pagodes somptueuses furent construits.

Le jardin était divisé en trois parties : l'une était consacrée à la politique et à l'administration, l'autre aux espaces privés et la dernière au repos et à la détente. Les voies d'eau du jardin menaient jusqu'au centre de Pékin, au palais impérial situé à près de 20 km, car la famille impériale s'y rendait toujours en bateau.

Alternance de destruction et de reconstruction

Le Palais d'été impérial était relié au centre de Pékin par 20 km de voies navigables, Chine - © Igor Demchenkov / Shutterstock
© Igor Demchenkov / Shutterstock

Près de 100 ans plus tard, il fut presque entièrement détruit avec l'ancien palais d'été, situé à quelques centaines de mètres à l'ouest, lors de la guerre de l'opium. Entre 1886 et 1865, l'empereur Guangxu le fit reconstruire pour "l'impératrice douairière" Cixi, une concubine de l'empereur Xianfeng. C'est à cette époque qu'il reçut pour la première fois le nom de "Palais d'été", car il était devenu le lieu de séjour préféré de la famille impériale pendant les chauds mois d'été.

Cependant, les Chinois continuaient à l'appeler "Jardin de la paix et de l'harmonie dans la vieillesse". L'ancien palais d'été situé à côté n'a pas été reconstruit, il n'en reste aujourd'hui que quelques ruines qui laissent supposer sa splendeur d'origine. Une nouvelle destruction, y compris la reconstruction, a eu lieu lors de la répression de la révolte des Boxers en 1900.

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Ce n'est qu'en 1924, après l'expulsion du dernier empereur de Chine, que les jardins ont été ouverts au public et que les prix d'entrée, exorbitants au départ, sont devenus abordables.

Visite du Palais d'été impérial à Pékin

Les jardins du Palais d'été impérial ne furent ouverts au public qu'en 1924, après l'expulsion du dernier empereur de Chine, Pékin, Chine - © LU JINRONG / Shutterstock
© LU JINRONG / Shutterstock

Bien que le Palais impérial et ses jardins comptent parmi les principales attractions de Pékin, le tourisme y est quasiment inexistant. Le prix d'entrée est dérisoire (quelques euros) et il n'y a pas non plus de marchands ambulants qui harcèlent les visiteurs.

Pour profiter de ce fantastique jardin dans toute sa splendeur idyllique, il faut y consacrer une journée entière. L'œil ne s'ennuie pas devant la multitude de merveilles architecturales et paysagères.

Curiosités du Palais d'été impérial à Pékin

  • Le Palais d'été impérial regorge de monuments et autres curiosités.
  • La porte Est, par laquelle les diplomates étrangers sont entrés dans le Hall de la Bienveillance et de la Longévité, a fait forte impression dès leur arrivée.
  • La pagode de la bonne odeur bouddhiste, l'une des plus hautes constructions traditionnelles en bois de Chineavec ses 41 mètres de haut
  • Le déambulatoire de 728 mètres de long, avec plusieurs pavillons et 273 paires de colonnes, entre lesquelles se trouvent plus de 8 000 peintures représentant des scènes mythologiques, des paysages et des oiseaux, est une symbiose unique entre architecture et galerie d'art.
Le pont de la Bande de Jade aux courbes élaborées du Palais d'été impérial à l'aube, Pékin, Chine - © Jixin YU / Shutterstock
Jixin YU / Shutterstock
  • Le colossal pont à dix-sept arches qui relie l'île de Nanhu à la rive du lac, le pont de Jadeband aux courbes artistiques ou le pont discret caché au bord du lac Kunming
  • La salle des vagues de jade, où l'empereur Guangxu avait ses chambres de travail et de repos, et où il fut plus tard emprisonné par sa tante, l'impératrice Cixi, sous un prétexte quelconque.
  • La salle de la Joie et de la Longévité abritait les appartements de l'impératrice Cixi, la salle Yiyun ceux des concubines de Guangxu
Le bateau en marbre Qingyanfang, une plate-forme d'observation vraiment exquise sur le lac Kunming, au Palais d'été impérial de Pékin, Chine - © FPSO / Shutterstock
© FPSO / Shutterstock
  • Le bateau en marbre Qingyanfang, une plate-forme d'observation vraiment exquise sur le lac Kunming et l'équivalent immobile et amusant de Cixi pour la marine chinoise, pour laquelle une partie des fonds alloués à la reconstruction du parc était prévue.
  • Le pavillon en bronze des Nuages précieux semble être en bois, mais il pèse 200 tonnes.
  • Le Jardin de la Vertu et de l'Harmonie comprend un théâtre et une salle d'amusement.

Domination des femmes

Dans la salle de la Bienveillance et de la Longévité, l'empereur Guangxu recevait les diplomates étrangers et traitait avec eux les affaires de l'État, sous l'œil permanent de l'impératrice Cixi, qui se cachait derrière un paravent et tirait effectivement les ficelles du gouvernement chinois de l'époque.

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