Cratère du Ngorongoro, Tanzanie

Le cratère du Ngorongoro, au nord de la Tanzanie, est la plus grande caldeira sèche du monde. Sa vaste steppe herbeuse contient presque toutes les espèces d'animaux sauvages d'Afrique de l'Est, avec 25.000 spécimens.

La réserve naturelle de Ngorongoro, dans le nord de la Tanzanie, est située au sud-est du célèbre parc national du Serengeti, à 200 km d'Arusha. Classé parmi nos 10 plus beaux parcs nationaux de Tanzanie, Ngorongoro fait également partie de notre top 10 des attractions touristiques de Tanzanie. La réserve de gibier s'étend autour de l'immense cratère du Ngorongoro et fait partie du patrimoine naturel mondial de l'UNESCO depuis 1979.

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Naissance de la réserve naturelle du Ngorongoro

Il y a trois millions d'années, un puissant volcan s'élevait dans l'actuelle réserve naturelle du Ngorongoro, à l'égal du Kilimandjaro. Mais lorsque l'immense rift est-africain s'est formé, le volcan s'est effondré sur lui-même, créant l'énorme cratère du Ngorongoro de près de 20 km de diamètre, la plus grande caldeira sèche du monde. À l'intérieur de la cuvette du cratère, les steppes herbeuses, les forêts, les marais et les canyons nourrissent environ 25 000 animaux, représentant presque toutes les espèces sauvages d'Afrique de l'Est.

La réserve naturelle du Ngorongoro, d'une superficie de 8.300 km², a été créée par les Britanniques en 1951, alors qu'elle faisait encore partie du parc national du Serengeti. Suite à des conflits persistants avec les Masai sur l'utilisation des terres, les Britanniques ont expulsé les autochtones africains de leurs terres.

Aujourd'hui, la réserve naturelle du Ngorongoro est à nouveau habitée et peut être utilisée dans une moindre mesure comme pâturage par les Massaïs. Les Massaïs sont autorisés à faire paître leurs animaux domestiques pendant la journée, mais ils doivent quitter le cratère le soir pour faire place à la lutte à mort de la nuit.

La région autour du cratère du Ngorongoro est habitée par l'homme depuis 3 millions d'années. Actuellement, ce sont les Massai qui y vivent, après avoir chassé les Datooga au début du 19e siècle. Quelques figuiers imposants, sacrés pour les Masai et les Datooga, marquent encore aujourd'hui la tombe d'un chef Datoogo qui a perdu la vie en 1840 lors d'une bataille avec les Masai.

L'explorateur africain autrichien Oscar Baumann fut le premier Européen à se rendre dans l'actuelle réserve naturelle du Ngorongoro en 1892. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, le cratère était utilisé comme terre agricole par deux frères allemands qui chassaient les animaux sauvages du cratère et organisaient régulièrement des chasses à l'homme avec des hôtes allemands.

Meilleure période pour visiter le cratère du Ngorongoro

Le cratère du Ngorongoro peut être visité de préférence de juillet à novembre. C'est durant ces mois que le temps est le plus sec et que les gigantesques troupeaux d'ongulés sont en route. Mais c'est aussi à ce moment-là que le cratère est le plus fréquenté par les voitures de safari.

Même pendant la saison des pluies, il ne faut s'attendre qu'à quelques averses parfois violentes l'après-midi et le soir, sinon le temps est également sec et l'air purifié. Les stars du cratère du Ngorongoro - les animaux sauvages - sont faciles à observer tout au long de l'année.

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Un cratère rempli d'animaux sauvages africains

Zèbres et gnous près du lac du cratère du Ngorongoro, flamants roses en arrière-plan, Tanzanie - © Pal Teravagimov / Shutterstock
© Pal Teravagimov / Shutterstock

Aujourd'hui, la vaste steppe herbeuse du cratère du Ngorongoro est strictement protégée, ce qui permet aux immenses troupeaux de passer sans encombre pour atteindre les meilleurs pâturages et les points d'eau.

Pendant la Grande Migration, des millions de gnous et des centaines de milliers de zèbres et de gazelles se dirigent vers le sud en décembre et vers le nord de la Tanzanie en juin, jusqu'au Masai Mara au Kenya, toujours en suivant les pluies. Les prédateurs qui suivent également leurs proies sont les compagnons permanents des troupeaux d'ongulés. Ainsi, l 'une des plus grandes populations de prédateurs d'Afrique vit dans la plaine du cratère du Ngorongoro.

C'est surtout autour du lac Ndutu que l'on peut régulièrement observer des hyènes, des chacals, des léopards, des servals, des guépards et des lions qui chassent les gnous, les antilopes et les gazelles. Des rhinocéros, des éléphants, des buffles et des hippopotames vivent également dans la réserve naturelle du Ngorongoro. Les "Big Five" d'Afrique, rhinocéros, lion, léopard, éléphant et buffle, se retrouvent donc tous ici. Les oiseaux migrateurs d'Europe et d'Asie ainsi que de nombreuses espèces de singes font également halte ici, car il y a presque toujours de l'eau dans le cratère du Ngorongoro.

Au milieu du cratère du Ngorongoro se trouve le lac Magadi, un lac salé dont les minuscules écrevisses sont mangées par des milliers de flamants roses. Comme pour le lac Natron, encore plus peuplé à proximité, le plumage saumoné des flamants roses enveloppe les rives du lac, vues de loin, d'un nuage rose.

Gorges d'Olduvai - Le berceau de l'humanité

Au sein de la réserve naturelle du Ngorongoro, dans les plaines orientales du Serengeti, se trouve la célèbre gorge d'Olduvai, une partie du rift est-africain. Elle est également connue comme le "berceau de l'humanité". C'est ici que les plus anciennes découvertes des premiers hommes ont été faites. L'Homo habilis, le premier être qualifié d'humain, ainsi que d'autres semblables à l'homme y ont été découverts, dont un squelette d'Homo sapiens vieux de 20.000 ans. La gorge d'Olduvai, longue d'un peu plus de 40 km, compte parmi les sites préhistoriques les plus importants du monde et a fourni des informations révolutionnaires sur l'évolution humaine.

Safari dans le cratère du Ngorongoro

A l'intérieur du cratère, quelques lodges offrent un hébergement, dans les hôtels au bord du cratère, on a une vue à couper le souffle - en contrepartie, il y a généralement beaucoup de touristes comme compagnie et les meilleures places ne sont pas non plus bon marché.

Pour les budgets plus modestes, il vaut la peine de passer la nuit au Serena-Lodge ou au Sopa-Lodge, ou encore dans une maison d'hôtes dans la localité voisine de Karatu. Pour un safari dans la réserve naturelle du Ngorongoro, il faut prévoir deux nuits, après quoi il est recommandé de poursuivre le voyage vers le parc national du Serengeti, situé plus au nord.

Conseil : bien que l'on se trouve en plein milieu de l'Afrique, la température peut chuter jusqu'à 0°C la nuit, il faut donc absolument emporter des vêtements chauds !

Autres liens :

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Site officiel de la réserve naturelle du Ngorongoro

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